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Pharmacien chimiste des armées un métier aux multiples facettes


 

 

Je remercie le site http://www.defense.gouv.fr et notamment le service info carrières pour m'avoir procuré toutes ces informations :

Comme dans le secteur civil, le métier de pharmacien chimiste des armées
recouvre un large éventail d’activités dont certaines sont le plus souvent
ignorées du public, voire des pharmaciens eux-mêmes.

Outre la pharmacie hospitalière, la biologie médicale, l’approvisionnement
pharmaceutique, les activités de recherche et d’enseignement qui ont leurs
équivalents dans le secteur civil, le service de santé des armées offre la
possibilité de mettre à l’épreuve une formation polyvalente dans les domaines
de l’analyse et de l’expertise.

Si elle fait la richesse du corps militaire des pharmaciens chimistes, cette
diversité implique, en contrepartie, une adaptabilité permanente et un souci
du perfectionnement afin que chacun puisse, à tout moment, exercer les
responsabilités qui lui incombent.

Ces multiples facettes du métier de pharmacien chimiste sont toutes
indispensables à l’accomplissement de la mission prioritaire du service de
santé des armées : le soutien des forces en temps de paix et en toutes
circonstances.

1.1. Activités hospitalières

Le service de santé des armées dispose de 9 hôpitaux d’instruction des armées
(HIA) : Paris (Val-de-Grâce, Begin, Percy), Lyon , Marseille, Toulon, Bordeaux,
Brest, Metz
et d’un centre hospitalier des armées (CHA) implanté à Djibouti.

Chacun de ces hôpitaux dispose :
- d’un service pharmaceutique chargé de la dispensation des médicaments, de la
stérilisation des matériels nécessaires aux services médicaux et chirurgicaux,
- d’un laboratoire de biologie médicale,
dont les missions et le fonctionnement sont strictement identiques à ceux du
secteur civil.

Toutefois, en ce qui concerne la biologie, les pharmaciens chimistes exercent
plus volontiers leurs activités dans le domaine de la biochimie et de la
toxicologie cliniques. Cette distinction, qui n’a pas d’équivalent en secteur
civil, tend progressivement à disparaître au profit de la biologie médicale
qui est nécessairement pluridisciplinaire et implique de facto une coopération
entre les médecins et les pharmaciens.

1.2. Le ravitaillement sanitaire

Le ravitaillement sanitaire dans les armées relève exclusivement de la
compétence des pharmaciens chimistes.

1.2.1. L’approvisionnement et la délivrance de médicaments et des matériels
et objets de soins


- Direction des approvisionnements et établissements centraux du service de
santé des armées,
- Etablissements centraux de ravitaillement sanitaire du service de santé des
armées.

En temps de paix comme de guerre, sur le territoire métropolitain ou à travers
le monde, le ravitaillement sanitaire concerne l’approvisionnement et la
distribution aux médecins, aux chirurgiens- dentistes et aux vétérinaires
biologistes, des médicaments, des matériels médico-chirugicaux et des articles
de pansements indispensables à l’exercice de leur profession, que ce soit dans
les hôpitaux des armées ou dans les services médicaux des unités des armées
de terre, de l’air et de la marine.

En tout temps et en tout lieu, ce soutien doit être adapté au caractère
opérationnel des forces.

Dès le temps de paix, il appartient aux établissements de ravitaillement
sanitaire du service de santé de constituer et d’entretenir des stocks
préconditionnés afin qu’ils soient immédiatement transportables et utilisables
sur le terrain.

Cet objectif implique d’approvisionner auprès de l’industrie pharmaceutique
et, si nécessaire de fabriquer, de conditionner, et d’entretenir un stock «
plancher », tant en matériels qu’en médicaments et de le renouveler
régulièrement, notamment auprès des hôpitaux des armées, afin de respecter les
règles de qualité (péremptions) et de réduire au maximum les pertes
financières.

Ces activités d’approvisionnement, d’entretien des stocks et de distribution
auprès des hôpitaux des armées et des services médicaux des unités correspond
à celles dont sont chargés les « pharmaciens grossistes répartiteurs »
Elles s’en différencient néanmoins par le volume et la nature des moyens qui
sont mis en œuvre et qui justifient à elles seules l’existence d’une structure
particulière : la direction des approvisionnements et établissements centraux
du service de santé des armées (DAECSSA implantée à Orléans) dont l’action est
prolongée par :
- l’Etablissement central de ravitaillement sanitaire (ECRS) de Marseille,
- l’ECRS de Chartres,
- l’ECRS de Vitry-le-François
- la pharmacie magasin du port de Brest.

1.2.2. La production et le contrôle de la fabrication des médicaments «
spécifiques »

Pour les besoins des armées, la pharmacie centrale des armées (PCA) installée
à Orléans :
- fabrique et contrôle, selon les indications de la pharmacopée et en
conformité avec les règles des bonnes pratiques de fabrication :
- de thérapeutiques spécifiques aux besoins des armées : gélule antipaludique,
traitements préventifs et curatifs contre les agressifs chimiques de guerre ;
- de produits qui ne sont pas fabriqués dans le secteur civil : comprimés
d’iodure de potassium qui seront délivrés par l’EDF aux riverains des
centrales nucléaires lors d’un accident qui entraînerait la libération et la
dissémination de substances radioactives ;
- d’autres produits médicamenteux afin de conserver une capacité de
fabrication et d’application des règles de bonnes pratiques de fabrication et
de contrôle ;
- assure la présentation de certaines thérapeutiques sous forme de « blister »
(tout aluminium) afin d’améliorer la conservation des médicaments et de
permettre leur utilisation lors d’opérations extérieures.

Cette « production spécifique » représente environ 10 % des approvisionnements
en médicaments réalisés par la DAECSSA.

1.3. Les activités de recherche

Devant l’émergence de nouveaux risques qu’ils soient de nature biologique,
chimique et radiologique, des médecins, des pharmaciens chimistes et des
vétérinaires biologistes, formant des équipes associées à des chercheurs
civils, proposent et réalisent des travaux de recherche fondamentale et de
recherche appliquée conformément aux directives définies par le ministre
chargé de la défense.

Les grands axes de recherche sont :
- la mise au point de nouvelles protections thérapeutiques préventives et
curatives vis à vis des risques énumérés ci dessus,
- le contrôle de l’efficacité de certains traitements antiviraux ou
antipaludéens,
- la mise en place d’outils de diagnostic.

1.4. Les laboratoires intervenant dans les domaines de l’analyse chimique
et radiochimique

1.4.1 Les laboratoires de contrôle des matières alimentaires, installés à
Saint Cloud, à Angers et à Metz

Les laboratoires du commissariat de l’armée de terre utilisent les services de
vétérinaires biologistes et de pharmaciens chimistes afin de vérifier la
qualité des denrées alimentaires au regard des dispositions réglementaires et,
si nécessaire, de dispositions particulières pour s’assurer de leur
conservation dans des conditions différentes de celles observées sur le
territoire métropolitain : transports par voie maritime, conservation dans les
unités des armées opérant sous des climats tropicaux.

1.4.2 Les laboratoires d’analyses de surveillance et d’expertise de la marine
(LASEM) à Cherbourg, à Brest et à Toulon

Ces laboratoires accueillent des pharmaciens chimistes qui, outre certains
contrôles de qualité des matières approvisionnées, vérifient et entreprennent
les études nécessaires à la marine nationale pour s’assurer que les
dispositions réglementaires relatives à la protection de l’environnement en
matière de chimie et de radioactivité (installations classées, déchets, eau de
mer, effluents industriels gazeux et liquides…) sont correctement appliquées.
De même, ils réalisent des études en matière de toxicologie industrielle et de
pollution atmosphérique, que ce soit dans les ateliers ou à bord des navires :
atmosphères confinées à bord des sous- marins, contamination des locaux par
des vapeurs de solvants, par l’amiante ou par les métaux lourds pour ne citer
que ces quelques exemples.

1.4.3 Service de protection radiologique des armées (SPRA) à Clamart

En raison des compétences acquises et d’une formation spécialisée en
radioécotoxicologie, des pharmaciens chimistes peuvent être affectés au
service de protection radiologique des armées (SPRA).

Cet organisme du service de santé des armées a pour mission de veiller, au
sein du ministère de la défense, au respect de la réglementation et des
mesures de protection des personnes contre les dangers des rayonnements
ionisants.

1.5. L’institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) à
Rosny-sous-Bois

Relevant de la direction générale de la gendarmerie nationale, cet institut
spécialisé dans les enquêtes judiciaires emploie des pharmaciens chimistes qui
sont affectés soit dans le département de toxicologie médico-légale soit,
après avoir obtenu un agrément, dans le département de biologie moléculaire au
sein duquel sont effectués les analyses et les rapprochements médico-légaux à
l’aide des empreintes génétiques.

1.6. La Brigade des sapeurs-pompiers de Paris et le Bataillon des marins
pompiers de Marseille

Au sein de ces deux grandes unités, des pharmaciens chimistes participent à
des missions d’évaluation des risques non seulement pour assurer la protection
des sapeurs- pompiers au cours de leurs interventions mais également des
populations susceptibles d’être exposées à de tels risques.

1.7. Emplois au sein du contrôle général des armées et de l’état-major de la
marine

La formation acquise, notamment dans les laboratoires de la marine dans les
domaines de la protection de l’environnement, de la toxicologie industrielle
et de l’écotoxicologie, ouvre tout naturellement des débouchés vers des postes
de responsabilités auprès :
- du contrôle général des armées en qualité d’inspecteur des installations
classées pour la protection de l’environnement,
- de l’état major de la marine en qualité de conseiller scientifique et
technique.

1.8. Les pharmaciens chimistes dans les Instituts Pasteur

Par tradition et après qu’ils aient validé une formation dans cet Institut,
des pharmaciens chimistes, peuvent être affectés dans les différents Instituts
PASTEUR répartis à travers le monde où ils participent à l’étude des grandes
endémies et à la mise en évidence des anomalies sanguines pour ne citer que
ces quelques exemples.

1.9. Les pharmaciens chimistes dans le domaine de l’informatique : Centre de
traitement de l’informatique médicale (CeTIMA) à Saint Mandé.

1.10. Emplois au sein du Centre de transfusion sanguine des armées (CTSA) à
Clamart

Après avoir acquis des compétences particulières, des pharmaciens chimistes
exercent des responsabilités dans le domaine de la préparation des produits
sanguins :
- labiles à visée thérapeutique : concentrés de globules rouges, de
plaquettes, plasmas frais congelés ;
- industriels ou intermédiaires : plasmas pour fractionnement, plasmas en
quarantaine.

En ce domaine, les pharmaciens chimistes sont responsables de toutes les
opération de process ainsi que des opérations de contrôle des produits finis
par des analyses de conformité définies l’Agence française de sécurité
sanitaire/ Produits sanguins.

1.11. Les pharmaciens chimistes des armées en opérations extérieures (OPEX)

Au même titre que les autres officiers du service de santé des armées, les
pharmaciens chimistes participent aux opérations ordonnées par l’Etat à
l’extérieur du territoire (OPEX). Les pharmaciens chimistes s’intègrent alors
au sein d’une équipe médicale à laquelle ils apportent leurs compétences
notamment en matière de ravitaillement sanitaire et d’analyses biomédicales.

2. RECRUTEMENT DES PHARMACIENS CHIMISTES

Le recrutement des pharmaciens chimistes s’effectue :
- soit parmi les élèves pharmaciens de l’école du service de santé des armées
(ESSA), implantée à Lyon-Bron, qui sont eux-mêmes recrutés par concours au
niveau du baccalauréat,
- soit, exceptionnellement, parmi les pharmaciens diplômés.

Ce recrutement peut, également sur concours (pas ouvert tous les ans), être
réalisé parmi les étudiants régulièrement inscrits en deuxième année des
études de pharmacie (PCEP 2) sous réserve qu’ils aient validé leur deuxième
année d’études au moment de leur admission à l’ESSA.

2.1. Recrutement des pharmaciens chimistes de carrière

Le recrutement des pharmaciens chimistes des armées, comme celui des médecins,
obéit aux conditions suivantes :
- être de nationalité française et jouir de tous les droits civiques,
- posséder l’aptitude médicale requise pour l’exercice des fonctions de
pharmacien chimiste,
- respecter les conditions d’âge définies : - de 23 ans recrutement catégorie
baccalauréat et - de 25 ans catégorie PCEP2.

Pendant leur formation universitaire conduisant au diplôme d’Etat de docteur
en pharmacie (thèse d’exercice), les élèves pharmaciens chimistes sont
également astreints à suivre et à valider les enseignements de la maîtrise des
sciences biologiques et médicales ou tout autre enseignement équivalent après
accord de la direction centrale du service de santé des armées.

2.2. Recrutement en qualité d’officier sous contrat

Les pharmaciens diplômés d'Etat peuvent souscrire un contrat pour des périodes
de 2 à 8 ans, renouvelables jusqu'à 20 ans maximum.
Ils peuvent, sous certaines conditions, être intégrés dans le corps des
officiers de carrière. La sélection s'opère lors d’une commission de
recrutement. Les personnes retenues souscrivent un premier contrat de 2 ans
renouvelable dans la limite de 20 années.

Officier commissionné
Les pharmaciens diplômés d'Etat justifiant d'une expérience professionnelle
peuvent intégrer le service de santé des armées comme officiers commissionnés.
Ils servent sous contrat pour une durée maximale de 15 ans.
Le grade proposé au moment du recrutement est fonction de l'expérience
professionnelle et du niveau de qualification des intéressés.

Les postes offerts au sein des unités des armées sont fonction des
disponibilités budgétaires et géographiques.

L'âge limite pour postuler est fixé à 60 ans.
Vous devez adresser une lettre de motivation par VOIE POSTALE et votre C. V. à
la Direction Centrale du Service de Santé des Armées
Sous-direction ressources humaines
Bureau personnel officier
BP 125
00459 ARMEES

3. PYRAMIDE DES GRADES ET AVANCEMENT

3.1. Pyramide des grades

Comme pour les médecins, les chirurgiens-dentistes et les vétérinaires
biologistes, la hiérarchie du corps des pharmaciens chimistes des armées
comprend quatre grades :
- pharmacien chimiste,
- pharmacien chimiste principal,
- pharmacien chimiste en chef,
- pharmacien chimiste chef des services.

La répartition des effectifs entre les différents grades est fixée par décret.

3.2. Avancement

Dès la sortie de l’école d’application et après obtention du diplôme d’Etat en
pharmacie, les intéressés sont nommés au grade de pharmacien chimiste.

L’avancement d’un grade à l’autre s’effectue ensuite au choix quel que soit le
mode de recrutement.

4. FORMATION CONTINUE

Pour permettre aux pharmaciens chimistes d’exercer les multiples missions
susceptibles de leur être confiées et de répondre aux dispositions
réglementaires qui leur imposent de disposer de qualifications reconnues pour
exercer des responsabilités techniques, le service de santé des armées met en
œuvre une politique de formation continue qui accompagne chaque officier tout
au long de sa carrière.

4.1. La formation continue institutionnelle

Après trois années d’exercice professionnel, les pharmaciens chimistes des
armées peuvent s’orienter vers la voie des concours du service de santé des
armées qui les conduit successivement à trois niveaux de qualification :
- assistant,
- spécialiste,
- professeur agrégé ou maître de recherches pour ce qui concerne les activités
de recherche.

Cette formation continue institutionnelle, suivie en milieu civil, comprend
cinq filières qui permettent d’obtenir les diplômes d’études spécialisées
(DES) correspondants :
- à la filière hospitalière,
- à la filière « administration et logistique »,
- à la filière « environnement et toxicologie »,
- à la filière pharmacie industrielle
- à la filière « recherche ».

 

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 pharmacien dans l'armée
 

Pharmaetudes Version 2.5

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